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Pourquoi, en voyage à Guilin, un guide francophone change tout ?

Dernière mise à jour : 24 avr.

Pour beaucoup de voyageurs français, surtout ceux qui viennent pour la première fois en Chine, Guilin est un nom familier. Mais entre “connaître de nom” et “comprendre vraiment ce lieu”, il y a une grande différence. Il faut franchir les barrières de la langue, de la culture, du rythme et des habitudes de vie.

Mi-avril, j’ai accompagné un petit groupe de quatre voyageurs français pendant six jours. Ce n’était pas un itinéraire classique, mais une expérience faite de rencontres simples, de moments partagés… et de beaucoup de sincérité.


📍Jour 1 – Arrivée à Guilin et première rencontre avec la campagne

Je suis allée chercher mes clients à l’aéroport de Guilin vers 11h, accompagnée du chauffeur. Ensuite, nous avons pris la route en direction de Yangshuo. Le trajet dure environ deux heures. Pendant tout le chemin, j’ai présenté la région : la structure de la ville, les différences entre la vie rurale et urbaine, les prix de l’immobilier, et aussi le phénomène des jeunes qui retournent dans leur village natal pour y construire une maison.

En route, j’ai proposé de faire une halte dans un petit village appelé Yongcun. C’est un village typique de la région karstique : entouré de montagnes, avec des rizières, des maisons traditionnelles en briques et tuiles, des buffles dans les champs et des paysans en plein travail. Nous avons échangé avec un monsieur qui m’a expliqué comment on cultive les cacahuètes. Il a dit que si la terre est bonne, une seule plante peut produire vingt à trente fruits. Mes clients étaient très curieux. Ils m’ont même appris le nom de plusieurs plantes en français. Moi qui ai grandi en ville, j’avais l’impression d’être l’élève, pas la guide.


Jour 2 – Balade en radeau sur la rivière Li et une douceur au goût de fleurs

Ce matin-là, je les ai emmenés jusqu’au quai de Yangdi pour une balade en radeau sur la rivière Li. Un radeau peut accueillir seulement quatre personnes, donc je ne suis pas montée avec eux. Je les ai laissés partir seuls pour un aller-retour d’environ une heure et demie, sur le tronçon le plus paisible et le plus spectaculaire de la rivière. Ils ont pris des photos, mais surtout, ils ont profité du calme, des reflets des montagnes sur l’eau et de l’atmosphère très particulière du lieu.

À leur retour, nous avons pris un petit bac local pour rejoindre le vieux bourg de Xingping. Là-bas, je leur ai proposé de goûter une spécialité locale qu’on mange souvent l’été : la gelée de fleurs d’osmanthus. C’est rafraîchissant, légèrement sucré, avec un goût floral délicat. J’ai payé discrètement, sans rien dire. Ce genre de petits gestes, pour moi, fait partie du métier

— des attentions simples mais sincères.


🚄 Jour 3 – En route vers Sanjiang et une chanson venue d’un étage caché

Ce jour-là, j’ai accompagné mes clients en train jusqu’à Sanjiang, puis nous avons continué en voiture pendant environ 40 minutes pour rejoindre la région des huit villages de Chengyang. Sur la route, nous avons traversé plusieurs ponts couverts en bois, typiques de l’architecture Dong. À chaque pont, je demandais au chauffeur de s’arrêter pour qu’ils puissent descendre, marcher un peu, prendre des photos et profiter du lieu. Sans guide pour gérer le rythme, ces arrêts-là passent souvent à la trappe.

Une fois dans le village, nous sommes passés devant une maison en bois à deux étages. Je leur ai expliqué que, dans cette maison, une jeune femme Dong se trouvait à l’étage. Elle ne chante jamais d’elle-même. Il faut d’abord qu’un visiteur chante pour elle — seulement ensuite, elle répond. C’est une sorte de jeu traditionnel, mais beaucoup de voyageurs ne le savent pas, et repartent sans rien entendre.

Mes clients ont accepté le défi. Ils ont chanté une chanson simple. Et la jeune fille a répondu, depuis l’étage, avec une chanson Dong claire et mélodieuse. C’était un moment très spécial.


🌼 Jour 4 – Un arrêt dans les champs de colza et une journée simple à Zhaoxing

Ce jour-là, nous avons quitté Sanjiang pour rejoindre le village Dong de Zhaoxing. Juste avant d’arriver, j’ai remarqué, au bord de la route, des paysans en train de récolter des fleurs de colza. Elles allaient être utilisées pour produire de l’huile. J’ai demandé au chauffeur de s’arrêter, et j’ai invité mes clients à descendre pour prendre des photos et observer un peu. Ce genre d’arrêt spontané, c’est souvent à moi, la guide, de le proposer. Le chauffeur ne parle ni français ni anglais — sans moi, il aurait simplement continué.

Une fois à Zhaoxing, nous avons visité le grand tambour, un bâtiment central dans les villages Dong. Sur place, j’ai expliqué comment il est construit : tout en bois, sans clous, avec des techniques de mesure traditionnelles transmises par les anciens. On utilise une sorte de règle spéciale, propre à leur culture.

Ensuite, nous avons traversé le pont fleuri. Je leur ai montré les peintures sur les poutres, et j’ai raconté quelques légendes locales liées aux images. Ils écoutaient en silence, très concentrés, et prenaient le temps de regarder chaque détail.

On a terminé la visite par un repas tout simple dans un petit stand en bord de route : du riz gluant, un peu de porc séché et des légumes marinés. Rien de sophistiqué, mais tout était bon. Et surtout, c’était vrai — rien n’avait été prévu à l’avance, tout s’est fait naturellement.


🏡 Jour 5 – Le village de Tang’an, puis un moment chez moi

Ce matin-là, j’ai emmené mes clients à Tang’an, un petit village situé à six kilomètres de Zhaoxing. C’est un endroit plus calme, un peu en hauteur. Nous sommes allés voir un grand arbre sacré, qu’on appelle ici “arbre de feng shui”. Je leur ai expliqué que dans la culture Dong, ces arbres protègent le village et symbolisent la longévité et la paix.

Ensuite, je les ai encouragés à faire quelques achats dans les petits stands du village. Je leur ai aussi appris à négocier un peu — et ils ont très vite compris comment faire. C’était amusant à voir.

Sur le chemin du retour, je leur ai proposé une idée : si on changeait les billets de train pour un horaire plus tôt, on aurait le temps de passer chez moi avant de repartir pour Guilin. Ils ont accepté avec plaisir.

Une fois rentrés à Guilin, je les ai invités chez moi. Mon beau-père était en train de peindre une œuvre de peinture traditionnelle chinoise. Je leur ai expliqué les principes du paysage chinois : l’usage du vide, l’équilibre des formes, la place de l’eau et des montagnes. Nous avons aussi visité notre petit potager. J’ai montré comment on prépare le compost, quelles plantes poussent à quelle saison. On a parlé de jardinage, simplement. C’était un échange naturel. Ils posaient des questions avec beaucoup d’intérêt. À ce moment-là, on ne se sentait plus comme guide et touristes, mais comme des amis qui partagent.


✈️ Jour 6 – L’aéroport et les au revoir

Le dernier matin, j’ai accompagné mes clients à l’aéroport de Guilin avec le chauffeur. Une fois sortis de la voiture, ils m’ont remerciée plusieurs fois, en reparlant des moments forts du voyage. On a continué à discuter doucement jusqu’à ce qu’ils entrent dans la file pour le contrôle de sécurité. Je suis restée là, sans bouger. Ce n’était pas un grand adieu, mais quand ils se sont retournés pour me faire un dernier signe de la main, j’ai eu le cœur un peu serré.

📦 Un mot sur une enveloppe

Avant de partir, ils m’ont remis une enveloppe avec un pourboire. Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est qu’ils y avaient écrit un petit mot. Cette enveloppe est aujourd’hui accrochée au mur de mon bureau. Elle me rappelle que ce voyage était plus qu’un simple travail.


🎒 Pourquoi un guide francophone à Guilin ?

Notre programme n’était pas chargé, mais chaque jour a été rempli de choses vraies.

Sans guide, le chauffeur ne se serait pas arrêté dans les champs de colza. Les voyageurs n’auraient pas su comment on construit un tambour. Et peut-être qu’ils n’auraient jamais entendu la chanson venue de l’étage d’une maison Dong.

Un guide, ce n’est pas seulement un traducteur. C’est quelqu’un qui donne du rythme, qui ouvre des portes, qui fait le lien entre des mondes différents — entre la langue, la culture, les gens, et leurs histoires.

🔗 Et si vous souhaitez vivre ce type d’expérience…

Si vous préparez un voyage à Guilin et que vous souhaitez découvrir la région à votre rythme, en allant au-delà des apparences, je vous recommande de réserver un guide francophone à Guilin. Cela change tout — non seulement pour comprendre, mais aussi pour échanger.

Nous sommes une agence locale basée directement à Guilin. Notre équipe comprend 6 guides francophones permanents, ainsi qu'une dizaine de collaborateurs réguliers. Tous partagent la même envie : faire découvrir la Chine autrement, à travers les rencontres, la curiosité et le respect des rythmes de chaque voyageur.

Nous accompagnons principalement des petits groupes francophones avec des itinéraires sur mesure, loin des circuits standardisés.

N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez en savoir plus. Ce sera toujours un plaisir d’échanger.



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Jiaying Li

Je suis la fondatrice de Prélude Voyages. Mon aventure dans le tourisme a débuté en 2011 à Guilin en tant que guide, et depuis 2016, je me spécialise dans le voyage sur mesure en Chine. En 2023, j’ai créé Prélude Voyages, une équipe de guides francophones à travers toute la Chine, dédiée à offrir des expériences authentiques et immersives.

Notre mission : vous faire découvrir la Chine sous toutes ses facettes, bien au-delà d’un simple voyage en surface.

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